Les reliquaires.
Le reliquaire de la Sainte Epine.
Le reliquaire de la Sainte-Epine aurait été offert au retour de la croisade, en 1251, par Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse et frère de saint Louis. Il est constitué d’une tour en vermeil couverte d’un dais en cuivre doré et couronnée d’une flèche amovible. Ce dais était fermé primitivement par quatre plaques de cuivre. Seule subsiste la plaque fixe sur laquelle se trouve gravée une inscription latine énumérant les reliques contenues. Les trois autres plaques ont disparu après 1860.
On retrouve sur le panneau subsistant, les quatre fragments de charnière qui les soutenaient. Les fenêtres de la tour sont garnies de plaques de cristal de roche. Chaque fenêtre abrite une image miniature coloriée sur parchemin qui représentent probablement les saints auxquels appartiennent les reliques. La hampe du reliquaire rappelle un chapiteau évasé. La partie supérieure est décorée de palmettes et de rinceaux. Au centre de chaque palmette, un motif d’argent incrusté évoque un épi de maïs.
Le reliquaire de la Vraie Croix.
Le reliquaire de la Vraie Croix, dont il contient un morceau rendu visible sous une plaque de verre, fait partie des deux reliquaires provenant de l’église d’Ardus. Ce reliquaire aurait été offert, par le comte Guillaume VII de Montpellier, à Grandselve où il vint finir ses jours en y prenant l’habit monastique. Il est très proche de celui de la Sainte-Epine par la décoration. Il est en forme de tableau, terminé par un pignon. Le cadre du tableau, le manche et les deux arcatures en plein cintre sont en cuivre rouge doré. Le fronton est garni d’une plaque de vermeil à filigranes, de deux agates, d’intailles d’origine antique et de gemmes qui offrent une grande variété de couleurs. La face postérieure est garnie d’une plaque de cuivre doré portant une inscription latine en lettres onciales indiquant les reliques. Le reliquaire repose sur deux volutes plissées terminées en feuille de palmier et rattachées à une tige.
Le reliquaire Discoïdal.
Le dernier reliquaire est en forme de disque. Il est muni d’une tige portative et provient lui aussi d’Ardus. Son âme, en hêtre, est couverte de plaques d’argent niellées. Sur la face antérieure, on reconnaît le Christ en Majesté dans la mandorle, entre l’alpha et l’oméga. La main droite fait le geste de bénédiction avec deux doigts levés. La main gauche s’appuie sur un livre. Il est entouré des symboles des Evangélistes : à gauche, le jeune homme de Saint Matthieu et le Lion de Saint Marc; à droite, l’Aigle de Saint Jean et le Taureau de Saint Luc. Sur la face postérieure, six inscriptions concentriques énumèrent les reliques contenues dans le disque. Au centre de celle-ci devait se trouver un camée aujourd’hui disparu.